En 1941, Albertine est mariée à un soldat canadien nommé Paul. Ils ont deux enfants : Thérèse et Marcel, un bébé malade et exigeant. Lors d’une baisse de température qui menace sa vie, Albertine et sa mère Victoire tentent désespérément de le réchauffer. À la suite d’un événement tragique, Nana, la belle-sœur d’Albertine, accueille des membres de la famille de son mari, Gabriel, dans sa demeure de la rue Fabre, à Montréal.

Thérèse, la fille d’Albertine, rencontre la voisine Marie-Sylvia, propriétaire d’un magasin de bonbons, et son chat Duplessis. L’échange convivial entre voisines devient tendu par la présence d’Albertine. Nana raconte son exaspération à vivre avec sa belle-famille alors que Gabriel explique pourquoi il a décidé, lui, de rester en famille, dans l’appartement de la rue Fabre.

C’est un matin mouvementé à l’appartement : Édouard prépare le déjeuner pour toute la famille d’Albertine. Richard, le fils de Nana, est impatient à l’idée de manger. Du réveil de Thérèse aux éclats de rire du jeune Marcel, les membres de la famille s’activent. Josaphat et les quatre tricoteuses se rendent à un appartement où elles auront la mission de veiller sur Marcel, enfant à la santé très fragile.

Victoire et Josaphat discutent sur le balcon et se remémorent avec tendresse de vieux souvenirs du village de Duhamel. Marcel, le fils d’Albertine, découvre le chat Duplessis en piteux état, sauvagement blessé à l’œil. Il le confie aux tricoteuses, ces précieuses gardiennes du temps, toujours aussi présentes, que lui seul et son grand-père Josaphat peuvent voir.

Un samedi après-midi mouvementé sur l’avenue du Mont-Royal, Victoire et son fils Édouard déambulent devant les magasins du Plateau. Le jeune homme pense à l’exténuante relation, aussi douloureuse que vitale, qu’il entretient avec sa mère. Victoire, elle, réfléchit à sa vie et à chacun des enfants qu’elle a mis au monde : Gabriel, Albertine, Édouard et Madeleine. En sortant de l’école, Thérèse, la fille d’Albertine, est troublée par le regard séducteur de Gérard.

Madame Ti-Lou, ancienne « louve d’Ottawa », insiste pour qu’Édouard l’accompagne au club le Paradise. Devant ses réticences, elle lui propose de l’habiller en femme, l’aidant à devenir celle qu’il incarnera le reste de sa vie, Antoinette de Navarreins, la duchesse de Langeais. Le frère d’Albertine se laisse facilement convaincre. Chez son frère Gabriel et de sa femme Nana, la peine est immense après la perte successive de deux de leurs enfants.

Édouard devient la duchesse de Langeais. Costumé et apeuré, il réfléchit aux facettes de son personnage et comment il pourrait en tirer profit dans des performances artistiques comme la grande Greta Garbo, de tourner les moqueries en dérision. Il se voit déjà reconnu comme « la terreur de la Main ». Du côté de Marcel, il retrouve le chat Duplessis, qu’il avait confié aux bienveillantes tricoteuses.

Marcel est au chevet de sa grand-mère, Victoire. Les tricoteuses sont présentes et l’accompagnent dans ce moment difficile. Rose, Violette, Mauve et leur mère, Florence, lui font découvrir des facettes de l’âme de Victoire, réminiscences d’une vie mouvementée de Duhamel à Montréal.