Éloignée de son amour défendu, Victoire vit à Montréal avec son mari Télesphore et leurs quatre enfants : Gabriel, Albertine, Édouard et Madeleine. Leur quotidien dans l’appartement au sous-sol de la ruelle des Fortifications est rongé par l’alcoolisme, les tâches ménagères, les chicanes familiales et la présence troublante de Josaphat à Montréal…

Vers 1922, l’état de santé de Josaphat se détériore. L’alcool a tranquillement pris la place du violon dans sa vie. Chez Victoire et Télesphore, leur fils Édouard est troublé par les fantasmes sexuels qui hantent ses nuits, tandis qu’Albertine et Madeleine parlent de l’amour sincère qu’elles éprouvent pour le même homme : Alex.

Édouard, le fils de Victoire et de Télesphore, accepte une offre d’emploi comme vendeur dans un magasin de chaussures avec la pointilleuse Teena Desrosiers. Il y rencontre Monsieur Lacroix, un homme aussi élégant qu’arrogant, qui l’invite dans un club unique et privé : le Paradise. Du côté de ses sœurs, Madeleine annonce à Albertine qu’elle a invité son amoureux Alex à souper. Comment Albertine réagira-t-elle à cette provocation ?

Édouard se rend finalement au Paradise, en plein cœur de Montréal. Un cordon rouge restreint l’accès vers une confrérie clandestine. L’idée de passer cette fameuse frontière et de révéler au grand jour son homosexualité le paralyse. Son alter ego, Antoinette de Navarreins, la duchesse de Langeais, l’aidera grandement à assumer son identité.

Victoire, Télesphore, Madeleine et son fiancé Alex sont à table pour le souper de Noël avec Édouard. De la ruelle des Fortifications leur parvient le son d’un violon jouant un air triste qu’ils connaissent bien. Malgré la neige, Édouard va à la rencontre de Josaphat, le violoniste, pour écouter ses confidences. Dans la nuit, Victoire rêve à un avenir meilleur, loin de son mari alcoolique et des tâches ménagères incessantes.