Montréal, le 12 août 2025

L’équipe d’Espace Libre dévoile aujourd’hui les deux nouvelles séries — ABSENCE (septembre à décembre 2025) et MON VILLAGE (janvier à avril 2026) — qui composent la seconde programmation signée par le directeur artistique et codirecteur général Félix-Antoine Boutin.

Depuis la saison dernière, Espace Libre construit son calendrier sous forme de séries de spectacles qui peuvent entrer en dialogue, par affinité ou en contrepoint, autant au niveau des esthétiques que des thématiques. «  En construisant ces deux séries, j’ai voulu mettre en lumière l’effervescence si riche de regards et de sensibilités qui habitent notre territoire, des artistes qui, par leur démarche précise, singulière, traduisent notre présence dans ce monde en plein bouleversement, nos deuils collectifs et nos pertes individuelles.

 

La série Absence s’intéresse à des œuvres lumineuses qui creusent les notions du vide, de l’invisible et du deuil. Les trois spectacles — Trou noir, Petits Appareils / Small Appliances et Un-Nevering — mêlent arts visuels, danse, théâtre et performance. Des espaces de poésie, des temps de réflexions radieux où l’humain tente de trouver sa place autant dans sa propre solitude que dans le chaos du monde. Des propositions qui développent une forte empathie entre les artistes et le public.

Trou noir de Joe Jack et John

DU 30 SEPTEMBRE AU 11 OCTOBRE 2025
× 10 REPRÉSENTATIONS AU STUDIO EL
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Avec Trou Noir, le créateur multidisciplinaire Edon Descollines crée son deuxième opus en tant qu’artiste associé de la compagnie résidente d’Espace Libre, Joe Jack et John. Parti à la recherche des trous noirs ambiants, ceux qui s’imposent dans nos têtes ou nos cœurs, il tisse une constellation impressionniste autour de la perte. Perte de mémoire, perte d’identité, perte de clés… sans hiérarchie, le performeur esquisse la genèse du monde en reliant ses expériences de disparition et d’anéantissement au feutre noir. Avec ce solo performatif alliant vidéo, dessin, poésie et danse, Edon Descollines explore la frontière ténue entre le souvenir et l’oubli. Comment trouver sa place dans le monde, lorsque les trous noirs s’immiscent parfois là où l’on ne regarde plus?

Idéation, création et performance : Edon Descollines
Production : Joe Jack et John
https://joejacketjohn.com/trou-noir/

Petits appareils / Small Appliances de Manolis Antoniou

DU 28 OCTOBRE AU 8 NOVEMBRE 2025
× 10 REPRÉSENTATIONS À LA SALLE GRAVEL-RONFARD
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Avec Petits appareils / Small appliances, le metteur en scène Manolis Antoniou propose une œuvre originale qui s’intéresse aux thèmes de l’absence et de la solitude, à travers la familiarité et l’intimité que l’on peut retrouver dans une cuisine. Entre des voix hors champ livrant des témoignages liés à chaque objet de cet espace intime, l’interprète Louise Bédard élabore un rituel matinal destiné à être vécu à deux, mais exécuté seule. Mettant en évidence l’absence et les moments de deuil traversés lorsque quelqu’un n’est plus là, Manolis Antoniou crée un espace où l’abstraction peut se déployer, permettant au public d’entrevoir son propre deuil, dans une expérience multisensorielle où les langues et les histoires se mêlent.

Idéation et mise en scène : Manolis Antoniou
Interprétation : Louise Bédard
Une coproduction d’Espace Libre et de Boulouki Théâtre
https://theatreprospero.com/programmation/pieces/manolis-antoniou

Un-nevering de Thea Patterson

DU 27 NOVEMBRE AU 6 DÉCEMBRE 2025
× 6 REPRÉSENTATIONS À LA SALLE GRAVEL-RONFARD
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Le dernier chapitre de cette série, Un-nevering de la chorégraphe Thea Patterson, est une recherche sur le deuil, où les traces laissées par son partenaire de vie et collaborateur artistique Jeremy Gordaneer après son décès sont réactivées avec finesse. Comme si ces deux artistes continuaient de créer ensemble, même après la perte, explorant les formes, les textures et les tonalités du deuil. Une pièce bouleversante, qui ne tombe jamais dans le sentimentalisme, livrée par Thea Patterson, Rachel Harris et Elinor Fueter, donnant leur corps et leur esprit à cet acte de réparation intime qui touche, par sa transcendance, à une grande universalité. Et s’il n’y avait pas de finitude ?

Conception et chorégraphie : Thea Patterson en collaboration avec Rachel Harris, Elinor Fueter
Interprétation : Thea Patterson, Rachel Harris, Elinor Fueter
Production : Thea Patterson
Production déléguée : Parbleux
Coproduction : Festival TransAmériques – FTA (Montréal, Canada)
https://fta.ca/fr/programmation/un-nevering

Sortie d’atelier de Geneviève La

LES 16 ET 17 DÉCEMBRE 2025
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En guise d’épilogue à la série Absence, Espace Libre propose une sortie d’atelier de l’artiste Geneviève La, en collaboration avec le Centre culturel vietnamien. Cette œuvre en chantier, qui mêle poésie, danse, chanson et théâtre, s’inspire du concept d’expérience de mort imminente, une rencontre avec l’invisible qui plonge l’individu dans un voyage où le temps se dilate et où la conscience s’élève au-delà des limites corporelles. Geneviève danse avec le fantôme de son père, en utilisant des éléments culturels traditionnels et contemporains.

Axée sur des dramaturgies frontalement théâtrales, la série MON VILLAGE, présentée à l’hiver-printemps 2026, s’intéresse à l’occupation du territoire, à sa possession, à travers des propositions qui mêlent le grotesque à la tragédie, la farce au cauchemar. Ses quatre spectacles — Le diptyque du fleuve, Bouée, L’empire du castor et Au cœur de la rose — offrent des regards qui ouvrent des brèches dans l’histoire pour y laisser entrer ce qu’il y a de tares humaines dans son édification.

 

Le diptyque du fleuve du PàP

DU 20 JANVIER AU 7 FÉVRIER 2026
× 15 REPRÉSENTATIONS À LA SALLE GRAVEL-RONFARD
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Cette nouvelle série s’ouvre avec Le diptyque du fleuve de Sébastien Dodge. Après des années de recherches historiques approfondies, l’auteur et metteur en scène propose un portrait tout en autodérision de notre système géopolitique à travers les mécanismes de corruption et de désorganisation qui ont précipité la chute de la Nouvelle-France. Portée par l’univers musical de Mathieu David Gagnon (Flore Laurentienne), l’œuvre se décline en deux temps : celui de l’histoire, où la guerre plonge un peuple dans la souffrance, l’incertitude et la perte ; puis celui du présent, où un jeune homme aux allures survivalistes tente d’aménager son refuge rural sous la pression d’une nature en dérèglement. Jeux de pouvoir et luttes de territoire, l’Histoire semble vouloir se répéter. Grande fable livrée par huit interprètes, Le diptyque du fleuve explore nos angles morts collectifs, cherchant à révéler ce qui reste enfoui et mérite d’être mis en lumière.

Texte et mise en scène : Sébastien Dodge
Interprétation : Olivier Aubin, Jean-François Casabonne, Patrice Dubois, Myriam Fournier, Hugo Giroux, Laurence Latreille, Jean-Moïse Martin, Rebecca Vachon
Une production du PàP

https://theatrepap.com/projets/le-diptyque-du-fleuve

 

Bouée de Satellite Théâtre

DU 13 FÉVRIER AU 21 FÉVRIER 2026
× 8 REPRÉSENTATIONS À LA SALLE GRAVEL-RONFARD
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La compagnie de Moncton Satellite Théâtre s’arrête à Espace Libre dans le cadre de la tournée pancanadienne de son spectacle Bouée, une œuvre éclatée et hybride. Véritable coup de cœur lors de son passage à la dernière biennale Zone Théâtrale à Ottawa, l’étoile montante Céleste Godin s’intéresse à la place de l’humanité dans un cosmos infini. Avec une plume décoiffante et une langue unique, elle explore l’espace absurde entre les angoisses quotidiennes du genre humain et le potentiel de ses ambitions interstellaires. À l’aide de caméras en direct, de trucages (presque) dignes des meilleurs films de science-fiction, de modèles réduits et de fil de pêche, Bouée est l’œuvre la plus imposante technologiquement que Satellite ait créée. Entre des sons 8-bit rétro et des ballades langoureuses à la Patsy Cline, une foule de personnages s’adressent donc à l’univers, comme un dernier cri : « Allô universe ? It’s moi! »

Texte : Céleste Godin
Mise en scène et direction artistique : Marc-André Charron
Interprétation : Ludger Beaulieu, Florence Brunet, Philip André Collette, Franziska Glen, Katrine Noël et Carlo Weka
Production : Satellite Théâtre avec la collaboration du Théâtre français du Centre national des Arts

https://www.satellitetheatre.ca/fr/bouee

 

L’empire du castor par le Nouveau Théâtre Expérimental et La Bordée

DU 3 MARS AU 21 MARS 2026
× 15 REPRÉSENTATIONS À LA SALLE GRAVEL-RONFARD
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En coproduction avec La Bordée, le NTE, compagnie fondatrice et résidente d’Espace Libre, propose L’empire du castor, une pièce qui raconte les aventures et les soubresauts de la Compagnie de la Baie d’Hudson… l’ancêtre des multinationales modernes ! Les deux auteurs principaux, Jean Marc Dalpé et Alexis Martin, seront secondés par des voix essentielles dans cette histoire : celles du dramaturge britannique Michael Mackenzie et d’Yvette Nolan, dramaturge et metteure en scène autochtone de la nation Anishinaabe. L’empire du castor se concentre sur le parcours extraordinaire du gouverneur général George Simpson, surnommé l’Empereur du Nord. À travers une galerie de personnages qui croisent sa route fulgurante — trappeurs autochtones et métis, traders, agents de poste, voyageurs canadiens-français, femmes et enfants du pays, Highlanders écossais, capitalistes londoniens — se trace une fresque haletante qui éclaire les rouages d’un capitalisme colonial dont les répercussions se font encore sentir aujourd’hui. Une fresque faite d’espace, de sang et de greed.

Texte : Jean Marc Dalpé et Alexis Martin, avec la participation de Michael Mackenzie et Yvette Nolan
Mise en scène : Alexis Martin
Interprétation : Miryam Amrouche, Emmanuel Bédard, Charles Bender, Frédérique Bradet, Marie-Pier Chamberland et Jean Marc Dalpé
Coproduction : La Bordée et le Nouveau Théâtre Expérimental

https://bordee.qc.ca/piece/lempire-du-castor/

 

Au cœur de la rose (Généalogie d’une tristesse) de Pétrus

DU 17 AVRIL AU 25 AVRIL 2026
× 6 REPRÉSENTATIONS À LA SALLE GRAVEL-RONFARD
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Pour conclure la saison nous avons le bonheur de présenter le retour d’Au cœur de la rose (Généalogie d’une tristesse), un chef-d’œuvre de la dramaturgie québécoise du cinéaste Pierre Perrault, réactualisé par Jérémie Niel et sa compagnie Pétrus. Ce spectacle d’une grande beauté, présenté en 2024 lors du FTA et repris au CNA en 2025, se déroule sur une île du golfe, où vivent un père, une mère et leur fille, enfermés dans leur propre destin, sclérosés par la tradition. Un soir de tempête, débarquent un capitaine et un marin, qui représentent pour la fille la possibilité d’échapper à sa vie insulaire. Mais à son désir impétueux, tout s’oppose, les forces de l’inertie, la tristesse héritée et l’immuabilité du père. Ce conte empreint d’une profonde mélancolie, de laquelle se dégage une poésie désarmante, est une lumière qui s’élève des recoins les plus sombres de nos êtres. Grâce à la puissante théâtralité d’un plateau dépouillé, mais habité de saisissants paysages vidéo et sonores, ainsi qu’à la virtuosité de six interprètes, la langue singulière de Perrault se déploie, tout comme la nature prégnante de sa fable.

Texte : Pierre Perrault (Lux Éditeur)
Adaptation et mise en scène : Jérémie Niel
Codirectrice de création : Ariane Lamarre
Interprétation : Evelyne de la Chenelière, Marine Johnson, Marco Poulin, Sébastien Ricard, Nahéma Ricci et Émile Schneider
Production : Pétrus
Coproductions Festival TransAmériques et Théâtre français du Centre national des Arts

CRÉDITS VISUELS

Pour illustrer ces deux séries de spectacles aux univers bien distincts, Félix a choisi de collaborer avec deux artistes visuels aux univers fondamentalement différents. Un choix qui s’est imposé naturellement en résonance avec les thématiques explorées.

Pour ABSENCE, Fatine-Violette Sabiri se démarque par son approche argentique et l’intimité organique de ses images. Chaque image porte la trace d’un geste réfléchi, d’un temps accordé à regarder autrement. Son travail, tout en texture et en retenue, s’accorde parfaitement à l’univers plus introspectif et personnel de cette série. Lors de la séance photo, Fatine-Violette a été accompagnée par la vidéaste pluridisciplinaire Anna Arrobas, dont le regard brut et profondément humain apporte une sensibilité singulière : on sent, derrière la caméra, une présence attentive qui dépasse la technique.

À l’inverse, MON VILLAGE adopte une posture plus théâtrale, frontale, avec un regard critique sur le monde — un terrain idéal pour l’univers singulier de Scorpion Dagger. Par ses grandes fresques numériques, grotesques et pleines d’humour, il introduit une distance ludique et acide, qui enrichit le propos des spectacles d’une couche visuelle percutante et satirique.

Ces collaborations reflètent notre désir d’intégrer les artistes visuels dès la genèse des projets, en tissant des liens sensibles et cohérents entre la scène et l’image.

Grille Tarifaire 2025-2026

Les billets de tous les spectacles sont maintenant en vente sur la billetterie de l’Espace Libre, et sont disponibles à l’unité ou sous forme d’abonnement :

L’ABONNEMENT SÉRIE

Un abonnement centré sur l’une des deux grandes séries thématiques de la saison – Absence ou Mon Village – donnant accès aux 4 spectacles de la série à un tarif avantageux, pour les passionné.es qui aiment creuser en profondeur.
→ 90$ pour 4 billets dans une même série (soit 22,50$ par billet).

L’ABONNEMENT LIBRE

Une formule souple et progressive : plus le nombre de spectacles choisis est élevé, plus le tarif par billet diminue.
→ 25$ par billet à l’achat de 3 spectacles minimum, puis rabais progressif jusqu’à 20$ par billet pour 8 spectacles.

BILLETS À L’UNITÉ – choisissez votre tarif : 

• Solidaire – 50$
• Régulier – 40$
• Accessible – 30$