

Derrière le rideau, il y a toujours une surprise, un moment d'étonnement. Avec ce programme double, nous avons voulu rendre hommage à cette forme populaire qu'est le spectacle de variétés, cet art de l'instant qui a donné naissance à notre histoire théâtrale.
bobo et momo — Morena Prats
En 2016, momo construit une poupée à taille humaine pour performer des tableaux vivants dans lesquels une personne découvre le corps gisant de son amour.
Ainsi est né bobo : en incarnant un mort.
Depuis, bobo a envie d’avoir une vie à lui. Mais que peut-il être d’autre que ce que momo lui donne à faire, lui donne à dire ? Que peut être bobo sinon ce que momo projette sur lui ? bobo est-il condamné à être l’objet de momo ?
bobo est l’altération de momo; un être à la fois similaire et différent, et cette semblance-dissemblance génère le trouble.
Le projet bobo et momo plonge dans l’imaginaire suscité par la présence simultanée d’une performeuse (momo) et de son double-poupée (bobo). Flirtant avec l’animisme et les jeux de poupée, cette fresque minimaliste se penche sur le rapport que l’humain entretient avec les objets anthropomorphes. Dans une esthétique bricolée et minimaliste, à cheval entre le drag et le bouffon, ce spectacle est un hommage aux récits, réels ou inventés, de celleux qui ont tenté d’amener de la présence là où il n’y en avait pas, ou plus.
Durée du spectacle : 35 minutes
Discussion : 26 février 2025
Création et performance : Morena Prats
Collaboration artistique et création lumière : Flavie Lemée
Conseil dramaturgique : Sara Fauteux
Conseil artistique et confection de la marionnette : Clea Minaker
Coproduction et partenaires financiers : Infrarouge, La Grange, Espace Libre et la MRC d’Argenteuil
Soutien : Municipalité de Canton de Gore
Cycle — Kimberley De Jong et Jon Lachlan Stewart
Derrière le rideau rouge qui s’ouvre sur scène, c’est la grande histoire d’une vie qui se raconte.
Ramper, brailler, chier, tomber, se faire mal, sauter, couper les liens, ingérer des drogues, aimer, baiser, s’accrocher se jeter contre les murs, tomber amoureuse à nouveau, donner naissance, vivre le vide existentiel et psychédélique de la naissance, éduquer, changer, nourrir, sucer, disparaître, vieillir, mourir, sourire.
Cycle fait le choix de capter les fragments disparates d’une existence pour mieux en dessiner les contours et appréhender les transformations invisibles qui s’y trament. Derrière un joyeux bordel qui alterne les formes et les genres se cache une quête frénétique d’identité, une volonté d’attrapper l’insaisissable alors que le temps dépose sa marque sur le corps.
Adaptation sur scène de la bande dessinée sans parole de l’artiste Ruth Gwily, Cycle dépeint de façon ludique et extravagante ce passage surréaliste de la naissance à la mort en passant par la maternité grâce à 62 tableaux. Les interstices qui les séparent sont aussi déterminants car, c’est dans ces creux ressemblant aux profondeurs de l’être que se décide du masque qui sera porté lors de la scène suivante.
À travers ce cabaret absurde pimenté d’une sauce vaudevilienne, la chorégraphe Kimberley de Jong et le metteur en scène Jon Lachlan Stewart entreprennent leur première collaboration au carrefour du théâtre d’acteurs et d’objets, de la danse, de la projection vidéo et de la performance.
Création de la bande dessinée originale : Ruth Gwily
Création, mise en scène et interprétation : Jon Lachlan Stewart et Kimberley de Jong
Conception décor : Anne-Sophie Gaudet
Conception d’objets et marionnettes : Maggie Winston
Création éclairage et vidéo : potatoCakes_digital
Maquillage : Zoë Vos
Direction de production : Jon Lachlan Stewart, Louis Charles Lusignan et Marguerite Hudon
Direction technique : Louis Charles Lusignan
Infos pratiques
Représentation décontractée : Samedi 22 février 2025
Discussion avec les artistes : Mercredi 26 février 2025